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De la naissance à ses un an, le bébé ressentira surtout quatre grandes émotions, la joie, l’angoisse, le plaisir et le déplaisir.
Ce n’est qu’à partir d’un an que le bébé pourra comprendre et ressentir la colère et la peur, puis les autres émotions viendront au fur et à mesure de son développement.

Il faut savoir que déjà in utero, le bébé ressent les émotions de sa maman et que lors se son plus jeune âge, un bébé est une véritable éponge, en effet il arrive à percevoir les émotions qui l’entourent.

Chez le tout petit, les émotions sont souvent incontrôlées et déclenchent des manifestations physiques plus ou moins perceptible, mais immédiatement ressenties par la maman.
 

 

Les manifestations physiques qui découlent de cette émotions sont les sourires. Bébé aime faire des sourires et ces sourires ont bien souvent des significations différentes.

En effet, un bébé va sourire dès ses premières heures, on dit alors qu’il « sourit aux anges ». Ce sourire est un sentiment de bien être pour le bébé qui vient de naitre. Ce sourire est fréquent après l’allaitement, bébé est satisfait et bébé prend du plaisir.

Le sourire de satisfaction est donc le premier sourire de la vie de bébé. Mais il est très vite suivis, au cours du deuxième mois, par le sourire intentionnel.
Bébé comprend qu’il sourit et sait pourquoi. Quand on le regarde par exemple, sa seule réponse à cet intérêt est le sourire.

La psychologue Anne Gatecel explique : « L’enfant sourit à l’approche de n’importe quel visage, pour lui, tout ce qui a deux yeux, un nez et une bouche est sa mère. L’enfant sourit donc à sa mère. »

Le sourire du bébé est une des premières émotions de bébé, il est donc très apprécié et recherché par les parents qui se souviennent souvent très bien du « premier sourire » de leur enfant.
 

Le déplaisir pour le bébé est souvent synonyme de faim. En effet lorsqu’un bébé a faim, cela génère chez lui un inconfort important, il pleure donc et se contracte. C’est sa façon à lui d’exprimer son déplaisir.

En général, la maman juste à coté le prend dans ses bras pour le rassurer et dès que le repas arrive, le bébé peut alors se détendre et ce sentiment de déplaisir est aussitôt chassé par le sentiment de plénitude et de bien être que lui apporte le biberon ou la tétée.
 

Dès son plus jeune âge le bébé peut être angoissé. En effet, la lumière, le bruit ou le monde peut angoisser bébé qui ne sait comment gérer tout cela. Il se recroqueville alors sur lui-même pour essayer de se protéger.

Les bras et les paroles douces de la maman aideront alors le bébé à se détendre et à se décharger de l’angoisse qui l’a envahit quelques instants plus tôt.

« A cette angoisse, il faut répondre par un enveloppement, le mère doit être une enveloppe protectrice et contenante, un pare-excitation. […] C’est comme si le bébé n’avait pas de peau : rien ne le protège, il reçoit tout. Il faut lui apporter de la sécurité afin qu’il se constitue une enveloppe protectrice. Et sécuriser est une question de toucher, de regard et de parole. »

C’est vers le quatrième mois de la vie de bébé que la joie se manifeste. Sourires, rires et babillement incessants sont les manifestations physique propre à cette émotion.

Au tout début, un bébé est joyeux à la vue d’une personne qu’il connait ou d’un objet qu’il affectionne particulièrement.

Vers ses 6 mois, la joie est procurée par le jeu. L’enfant apprécie que l’on s’occupe de lui. Certains jeux comme cacher un objet ou les yeux provoquent en général beaucoup d’éclat de rire de la part de l’enfant.

« Vers le neuvième mois, le bébé qui se voit dans un miroir alors qu’il est dans les bras de sa mère peut éclater de rire, il ressent une véritable bouffée d’allégresse », indique la psychologue.

C’est seulement plus tard, vers un an, que l’enfant aura des rires d’imitation. Voir ou entendre quelqu’un rigoler le fera aussitôt rigoler. Le fait de se rendre compte de sa puissance fait aussi rire bébé, en effet lorsqu’il va réussir à faire tomber une pile de cubes que vous aurez construit, cela va le faire rire.
Par contre contrairement aux adultes, la peur ne fait pas rire une enfant.


Les émotions chez le bébé sont très importantes, il est donc primordiale d’en tenir compte.
Le fait de réagir aux émotions, bonnes ou mauvaises, va inciter bébé à les extérioriser et à se sentir mieux.

 

Mathilde S.

Anne Gatezel , psychologue clinicienne et psychanalyste, auteur de « L’imaginaire », Bayard 2004